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Là où le temps s’est arrêté
« La Grave est un peu comme un chalet de montagne; ce n’est pas l’endroit le plus luxueux, mais rien ne manque. De plus, tous s’y sentent confortables et s’adaptent rapidement au rythme que dicte la montagne. Voilà une destination qui donne envie de revivre l’authenticité des gens qui l’habitent, le défi que représente le ski sur cette montagne, et la beauté sauvage de la région. »
Par Jean-Luc Brassard, Collaborateur spécial et champion olympique
Oubliez la station alpine étudiée et planifiée, les remontées ultramodernes, ainsi que les pistes balisées et manucurées. Si votre idée est de passer des vacances en famille, vous êtes vraiment au mauvais endroit. La Grave est, avec fierté, figée dans le temps !
À une époque où les grandes stations de ski françaises émergeaient avec de nouveaux concepts plus avant-gardistes les uns que les autres, La Grave répondait en refusant tout développement. Aujourd’hui, cette authenticité est sa marque de commerce. La vieille télécabine de 1973, alors prototype qui est toujours en service, en est un parfait exemple. Cette dernière demeure le seul accès du village vers l’espace skiable.
Pour se rendre par la suite au sommet du glacier de la Girose, juste sous le pic de La Grave, il faut prendre un tire-fesses qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction de première génération. Deux pistes damées côtoient cette remontée. Bien qu’elles semblent sans histoire, le spectacle qu’elles offrent nous laisse sans voix : juste sous la surface, se trouve d’immenses crevasses que le coup d’oeil de profil associe à de véritables abîmes! Voilà pour le terrain balisé. Ensuite pour rejoindre le village, l’idéal est de suivre autant que possible la télécabine entre rochers, forêt et autre terrain accidenté. Le terme « itinéraire skiable », largement employé ici, est tout à fait de circonstance.
Lors de la planification d’un voyage à La Grave, il est impératif d’inclure dans vos dépenses les services d’un guide pour vous accompagner. Il est également important d’être humble et honnête en ce qui concerne votre niveau d’habileté. Ce détail ne doit pas être pris à la légère : votre guide et la montagne elle-même, advenant résistance de votre part, sauront vous ramener à l’ordre. La plupart des itinéraires obligent le port du baudrier d’escalade pour la descente en rappel de certains passages verticaux et autres cascades de glace. Toujours impressionnantes, ces difficultés se transforment en souvenirs inoubliables une fois la soirée venue. Vous vous en souviendrez toute votre vie.
Autre particularité de La Grave : seuls deux itinéraires arrivent au pied de la télécabine. La plupart du temps, les couloirs vous dirigent à plusieurs kilomètres de la remontée, avec en plus une rivière à traverser afin de rejoindre la route nationale, où vous devrez peut-être faire du pouce pour rentrer à l’hôtel ! La journée complète me permettait de faire deux descentes, parfois trois, si je restais près de la télécabine. Voilà qui est bien peu comparativement aux centres de ski traditionnels, mais 2 100 mètres de dénivelé où tous les sens et habilités sont en alerte, ça compense largement pour le faible nombre de descentes. Le village d’une autre époque, ponctué de petits hôtels et de maisons de pierres, s’avère un âtre réconfortant, qu’on embrasse volontiers une fois la fin de journée arrivée.
Une des nombreuses qualités de l’endroit demeure la passion de ses habitants pour le ski sans artifice, basé sur un respect d’une montagne qui a encore le dernier mot sur les décisions d’itinéraires des skieurs. Par bonheur, le temps s’est arrêté à La Grave, laissant place au rythme fou du dépassement de soi.
Min.
Max.
janvier :
-7
1
février :
-6
2
mars :
-3
6
avril :
0
9
mai :
3
13
juin :
6
17
juillet :
9
20
août :
8
19
septembre :
6
16
octobre :
2
11
novembre :
-2
5
décembre :
-6
2